Congrès annuel de la SFT - Brest, 13 et 14 octobre 2005
"Allergies et Toxiques " Allergie aux produits chimiques : M. GOUTET, M. BAN, E. PÉPIN Polluants et Santé / Immunotoxicité De nombreuses substances chimiques de faible poids moléculaire sont susceptibles de provoquer des allergies cutanées et/ou respiratoires chez les personnes exposées. Afin de mettre en place une politique efficace de prévention des risques, notamment dans le domaine de la santé au travail, il est important de savoir si une substance a le potentiel de déclencher l'une ou l'autre catégorie d'allergies. Or, il n'existe encore aucun test de prédiction validé permettant de faire la distinction entre les deux. Nous avons comparé plusieurs paramètres des réponses immunitaires induites par deux sensibilisants respiratoires (TMA et TDI) et deux sensibilisants cutanés (DNCB et Oxazolone) de référence. Des souris ont été exposées aux sensibilisants par application cutanée sur les flancs (induction) puis sur les oreilles (provocation). Les ganglions auriculaires ont été prélevés et les cellules analysées par cytométrie en flux. Les résultats mettent en évidence des différences significatives entre les deux catégories de sensibilisants. Chez les souris exposées aux sensibilisants respiratoires, le nombre de lymphocytes B porteurs d'IgE et les pourcentages de lymphocytes T producteurs d'IL-4 et d'IFN-g sont significativement plus élevés, de même que le récepteur CD124 et les molécules du CMH II sont plus fortement exprimés. En revanche, la proportion de cellules productrices d'IL-2 est plus importante chez les souris exposées aux sensibilisants cutanés. Dans l'ensemble, ces résultats montrent l'intérêt de la cytométrie en flux pour différencier les sensibilisants respiratoires des sensibilisants cutanés et, s'ils sont confirmés avec une gamme élargie de sensibilisants de référence, ils pourraient être utilisés dans un test de prédiction pour différencier les deux types de sensibilisants.
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